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SUR LE CHEMIN DE ST-JACQUES...
Mai 2004
par Marité

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Dimanche 16 mai
Nous quittons la maison à 6 h 50, en voiture cette fois, pour arriver à 17 h 15 à Cahors, à l’hôtel *** de la Chartreuse, très moyen mais situé au bord du Lot.
Avant le dîner, nous effectuons une balade de reconnaissance pour trouver rapidement, demain matin, le parking où nous déposerons la voiture pour la semaine, et la gare d’où nous prendrons le car pour Figeac, début de notre périple 2004.
Aucun restaurant n’étant ouvert le dimanche soir, nous nous rabattons sur celui de l’hôtel, également moyen.

Lundi 17 mai
Agréable petit déjeuner buffet dans une salle en contrebas, à proximité immédiate du Lot.
A 9 h 20, nous prenons le car Sncf qui nous amène à Figeac pour 11 h, par une route de corniche où il est très difficile de croiser d’autres véhicules.
A Figeac, le chauffeur nous signale un raccourci pour l’Aiguille du Cingle, qui nous évitera le macadam de la route.
Nous passons tout à côté du gîte d’étape de La Cassagnole, très bel endroit, très fleuri et d’excellente réputation.
1ère halte sur la terrasse d’un café à Faycelles, joli village surplombant la vallée du Lot. Rencontré 2 retraités toulonnais qui marchaient depuis Le Puy avec l’intention de s’arrêter à Cahors.
Fourbus et chauds, nous arrivons vers 17 h 30 chez M. et Mme Albagnac à Corn, qui vivent dans une maison ancienne restaurée avec goût, comportant deux pigeonniers et deux fours à pain… L’accueil est excellent. Très jolie chambre et sdb privée, avec armoire et panneaux muraux en noyer. Très bon dîner servi sur une nappe blanche, dans la porcelaine de Limoges assortie de l’argenterie. 72 € l’étape.

Mardi 18 mai
Longue étape sous le soleil, vers Marcilhac-sur-Célé. On grimpe un dénivelé de 150 m et on redescend d’autant, le tout plusieurs fois dans la journée. Il fait chaud sur le Causse.
Entre Espagnac et Brengues, nous longeons, au bord du Célé, une falaise fortifiée au 12ème siècle, dénommée « château des anglais ». Nous nous faufilons entre les roches de la falaise…
Chez Mme Ménassol à Marcilhac, une octogénaire chez qui la halte est conseillée, une jeune Hongroise nous installe dans la chambre Crépuscule (tout un programme !) meublée d’un lit d’1.20 m surmonté d’un dais. Dîner plantureux chez Mme Laguarrige, au restaurant des Touristes. 40 + 47 € l’étape.

Mercredi 19 mai
Encore le Causse, toujours le Causse, et toujours le cagnard… Désert et solitude.
A gauche, en contrebas du virage, château de St-Genies, à Sauliac.
Plus loin, le château de Cuzals abrite le « musée de plein air du Quercy ».
Nous traversons la Sagne qui coule au milieu d’une jolie prairie, juste avant d’arriver à l’Auberge de la Sagne à Cabrerets. Très bon dîner. Excellent cake aux deux olives. Petit déjeuner pas terrible, par contre, et tardif.

Jeudi 20 mai – jeudi de l’Ascension
Cabrerets – St Cirq Lapopie – Pasturat
Très dure journée. Très chaude, très longue en raison d’un détour de 9 km (= 3 h) avec des dénivelés, pour voir le village de St-Cirq Lapopie. La foule du jeudi de l’Ascension ne plaît pas à Gaby (qui avait pourtant changé ainsi notre programme !) et la visite se terminera au bout de 20 mn occupées à monter et descendre encore des rues et ruelles…
Beaucoup de bitume aussi ce jour-là. Et la pluie avant d’arriver à Pasturat où notre chambre d’hôtes avait été relouée car nous n’avions pas confirmé la réservation suite à un malentendu avec le propriétaire. Heureusement, notre sac de voyages nous ayant précédé, ils nous ont gardé une chambre dans le gîte d’étape, moins confortable mais davantage que le dortoir… Et quel bonheur d’avoir un toit quand même !
Le dîner est un très bon souvenir. Commencé sous le préau, il s’est achevé à l’intérieur à cause d’un très gros orage. Les 17 convives ont fait honneur gaiement au délicieux repas composé d’un potage, de grillons, de gigot d’agneau du Quercy, de fromage, et de glace pour le dessert.

Vendredi 21 mai
Pasturat – Cahors en compagnie des Brésiliens et de Béa, la Martiniquaise, et de Fabienne, deux « Telecom » très intéressantes. 17 km seulement, ce jour-là.
La pluie s’est mise à tomber alors que nous arrivions à Arcambal, et tout ce beau monde a sorti les impers. Fabienne et Gaby testaient réciproquement leurs connaissances… croix de St-André, etc.
Au bord du Lot, un paysan et son équipe récoltaient les fraises ; nous en avons acheté 1 kg et nous sommes régalés.
Le Chemin suit le Lot, sur un bon bout, et plus d’une fois entre deux rangées serrées d’orties, que les marcheurs en short appréciaient particulièrement.
Nous nous sommes séparés à Cahors, après avoir échangé nos adresses e-mail. Nous avons aussi donné notre n° de téléphone à Fabienne et Béa, pour un éventuel dîner en commun. Mais voilà, en raison d’habitudes différentes, nous avons commencé à dîner vers 19 h 30, avec le portable éteint, et n’avons donc trouvé le message de Fabienne que le lendemain matin. Dîner très fin au « Rendez-Vous », au centre de Cahors.

Samedi 22 mai
Cahors – Escayrac
Longue étape sous le soleil, avec un peu d’air quand même.
Après avoir quitté l’hôtel de la Chartreuse, nous arrivons, par un ancien chemin de halage, à la fontaine des Chartreux, une résurgence du Lot. Et c’est à partir de là que ça se corse. En effet, alors que notre guide FFRP nous indiquait 15 mn pour arriver jusqu’à la Croix de Magne, nous en avons mis bien 35-40, car c’était pratiquement de l’escalade ! Pris de très jolies photos de Cahors au cours de la montée.
Dans le Quercy blanc, les paysages sont plus doux à nos yeux. Ce soir, nous avons une chambre chez l’habitant, chez Mme Lucette Caumont, une grand-mère vive et attachante. La chambre est rustique, et nous utilisons les sanitaires privés de Lucette. Une dame belge, Mme HELDECALLATOY (mari ornithologue) était arrivée peu avant nous, et nous avons passé une excellente soirée tous les quatre, dans le jardin éclairé par le soleil couchant.

Dimanche 23 mai
Une journée qui commence mal, car j’ai glissé dans l’escalier en bois ciré, descendu en chaussettes pour ne pas salir. Après avoir récupéré, je prends la route avec Gaby et la dame belge. Très beaux paysages dans ce Quercy blanc, très belle lumière.
1ère halte à Montcuq où a lieu le marché hebdomadaire. Nous y faisons nos courses et la connaissance de J. P. Caumont, viticulteur atypique et fils de notre logeuse de la veille. La montée sur Lauzerte est extrêmement dure pour moi, et nous décidons de nous faire chercher par nos hôtes situés encore à 2-3 km. Le Moulin de Tauran est une fort belle halte : jolies chambres spacieuses, dîner (aumônière + cassoulet) en présence de nos hôtes et de la sœur et du beau-frère de Joséphine, petit bout de femme dynamique. Nous passons une nuit très agitée avec, pour Gaby, de fréquents séjours aux toilettes, et pour moi aussi au petit matin.

Lundi 24 mai
Comme nous ne sommes pas en état de continuer notre périple, après nos accès de gastro ainsi que de spasmophilie pour moi, notre hôte emmène Gaby à Cahors récupérer la Xantia. Ensuite, tourisme automobile jusqu’à Moissac où nous arrivons vers 12 h à l’hôtel du Pont Napoléon. Par chance, notre chambre est prête et nous faisons une bonne grosse sieste jusqu’à 15 h.
Visite du cloître de Moissac, très beau ; ce n’est pas pour rien qu’il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.