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SUR LE CHEMIN DE ST-JACQUES...
par Marité

voir aussi :

Marche test de mai 2001, en prévision du Chemin de Compostelle
(après néphrectomie en février)…

Commencé à 1171 m, dans les nuages et sous la pluie, le week-end s’est poursuivi (nous avons aussi cherché notre chemin pendant env. 1 h par manque de visibilité, et les ponchos n’aident pas à la visibilité…) d’abord dans la boue (à un endroit je me suis enfoncée presque jusqu’à la cheville) puis dans un paysage fort sympathique, dans la musique d’un torrent accompagné de jolies fleurs jaunes, ceci après être descendus de quelques centaines de mètres et sortis des nuages.

Après cette descente (pas aux enfers, non) de 700 m (et c’est là que le sac à dos se fait lourd, lourd) pour rejoindre le hameau du Frenz, au-dessus de Kruth (à l’ouest du Markstein, je le précise pour Danielle). Douche et repos à l’hôtel 4 saisons. Très bon dîner dans ce petit hôtel où le patron fait la cuisine.

Le dimanche, savoureux petit déjeuner avec saucisson, munster, pains et confitures maison, et départ à 9 h 15. Et on commence à monter. D’abord de 750 à 1000 m(Felsach) puis on redescend à env. 850 m (col d’Oderen) puis on monte à 1223 m sur la fête de Fellering. Il y en a qui sont masos ! Sachez que Gaby m’a délestée de quelques affaires qui alourdissaient mon sac à dos. Puis on descend un tout petit peu pour aller jusqu’au Drumont (1200 m). là il y a une ferme-auberge où nous aurions pu nous reposer et nous restaurer mais, comme toutes celles accessibles en voiture, il y avait beaucoup de monde et de bruit et de fumée. Et puis, et puis, on redescend à 800 m, au col de Bussang, impressionnant car il faut traverser la nationale, très fréquentée le dimanche. Là on était sortis des nuages, quand même.

On commence par monter sur une échelle métallique de 10 marches environ (essaye de ne pas tomber au moment où passe une voiture, me dit Gaby, rassurant) ; puis ça monte très raide pendant env. 100 m, mais vraiment très raide et à flanc de montagne. Et on monte toujours, et je commence à trouver le chemin très long ; malgré les barres aux céréales, baisse de forme (pour moi, bien sûr !).

Et puis, tout à coup, le portable qui sonne… Surprenant ! Juste 2-3 sonneries et puis plus rien. Plus de réception. Un peu plus loin, nous arrivons à écouter le message de Véro qui a un petit problème avec la voiture. C’était un peu irréel, ce coup de téléphone à flanc de montagne et dans la brume.

Vers 17 h 15, arrivée à l’hôtel du Rouge Gazon, à 1200 m. Enfin ! Très belle chambre dans la nouvelle aile, un bon bain, une bonne bière, retapée ! Dîner puis dodo à 9 h.

Lundi matin, après un solde petit déjeuner buffet, avec re-munster pour Gaby, nous repartons vers 9 h 30, toujours dans les nuages. En fait, on n’en était pas sortis depuis env. 16 h 45 la veille. Après une heure sur un sentier escarpé, je commence à me demander ce que je fous là, et c’est là que ça commence à ne plus trop aller, ça n’en finit pas ce chemin à flanc de montagne, dans les nuages, les stigmates de la tempête de décembre 1999, j’ai mal aux genoux, la plante des pieds qui chauffe, et je fais la tronche. Arrivée plus bas, sortie des nuages, place des Tilleuls (non ce n’est pas dans un village mais dans la campagne avant Mollau), je commence à me détendre ; enfin, on voit le paysage !

A la gare de Wesserling, 10 mn après le départ d’un train pour Mulhouse et 1 h 40 avant le prochain, on déballe le Laguiole, le saucisson, le pain et le chocolat, et on passe le temps.

J’ai beaucoup aimé : -
Le retour en train : on regarde le paysage et on se repose -
Les deux hôtels où nous étions descendus -
Les quelques paysages qu’il nous fût accordé de voir.

Et maintenant que la fatigue est évacuée, après plusieurs jours, je suis quand même un peu fière de l’avoir fait. Le referai-je par beau temps ?

Et voilà comment on arrive à louer un gîte au pied du mont Ventoux, pour deux semaines, avec piscines pour les deux gîtes et les propriétaires ! au lieu de partir, comme prévu, sur le chemin de Compostelle…

Quelle tartine ! Vous aussi vous trouverez ça long…

15/5/2001