Rubriques "Randonner en paix"
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Insectes
 

  • Les animaux sauvages que nous pouvons rencontrer ou observer au cours de nos promenades vosgiennes sont habituellement débonnaires, sauf s'ils sont blessés ou malades, ou s'ils ont une progéniture ou un domaine à défendre. Ils essaient habituellement d'éviter l'homme et les rencontres sont rares. On peut par contre rencontrer des troupeaux (le plus souvent bovins) ; ils sont en général enfermés derrières des clôtures parfois électrifiées, mais il arrive qu'ils soient en liberté sur les chaumes. Sauvages ou non, il est absolument déconseillé de s’amuser avec ces animaux ou de les exciter et même de les approcher. Ils sont en général très placides si on les laisse tranquilles. En cas de rencontre, garder son calme, ne pas courir et s’éloigner doucement sans tourner le dos aux animaux en faisant le moins de bruit possible. Les animaux n'attaquent l'homme que lorsqu'ils se sentent menacés.
  • Si on en rencontre, il faut être prudent, car un animal surpris peut être agressif et il ne réagit pas comme les hommes : il vaut mieux, sans le perdre du regard, ne pas le regarder dans les yeux en espérant l'impressionner et ne pas lui sourire (en lui montrant les dents...), deux attitudes qu'il peut prendre pour un défi. De telles rencontres sont rares mais pas toujours rassurantes, d'autant plus que les animaux qu'on peut ainsi croiser (cerfs, biches, sangliers, chevreuils,...) sont de grande taille, plutôt lourds et bien armés... Mais l'observation discrète (en s'inspirant des techniques de camouflage des photographes) peut être la source de grand plaisirs.
  • Au printemps, il faut absolument rester dans les sentiers. Les biches dissimulent leurs faons dans les broussailles ; si on s'en approche, même involontairement, notre odeur s'ajoutera à la sienne, sa mère ne le reconnaîtra plus et ne le nourrira plus : nous le condamnons donc à mort.
  • Le chamois a été réintroduit avec succès dans les Hautes Vosges dont le milieu subalpin leur convient bien. Mais ils restent des animaux très sauvages, qui fuient l'homme ; ils se réfugient dans les pentes rocheuses et il ne faut pas chercher à approcher leurs "niches".
  • Le lynx a fait aussi l'objet d'une tentative de réintroduction, plutôt réussie pour ce qui est de l'animal, mais qui a fait l'objet de sabotages de la part de chasseurs particulièrement mal inspirés. Ce prédateur extrêmement discret joue un rôle de régulation précieux dans la faune sauvage. Il ne présente aucun danger pour l'homme et il y a très peu de risques (ou de chances ?), à moins d'un affût patient et tenace, d'en observer un au cours d'une rando.
  • Le loup semble refaire son apparition en France et notamment dans les Vosges. Ils sont encore très peu nombreux, mais c'est un prédateur qui peut jouer un rôle de régulation de la faune sauvage, comme le lynx. Les fermiers craignent qu'ils fassent des ravages dans les troupeaux : c'est évidemment une solution de facilité pour eux mais elle semble rester exceptionnelle. Evidemment les légendes d'autrefois font craindre que ces animaux deviennent dangereux pour l'homme : mais les loups sont discrets et même autrefois n'ont attaqué l'homme que quand ils ne trouvaient aucune autre nourriture, ce qui, même au moyen-âge, était très rare.
  • Les petits animaux (renards,...) pourtant très nombreux, sont eux aussi très discrets et difficiles à observer.
  • Il est toujours recommandé de tenir les chiens en laisse, d'une part pour qu'il ne leur prenne pas l'envie de mordre un promeneur pour jouer (ça m'est arrivé), d'autre part parce que, si elle a fortement régressé, la rage n'a pas été éradiquée de nos régions. En batifolant partout, un chien risque de rencontrer un animal malade, rendu agressif par sa maladie, ou une charogne encore contagieuse.
    Notez qu'il est interdit d'introduire des chiens même tenus en laisse dans la plupart des réserves naturelles pour le respect de la faune et de la flore.
    La rage est-elle encore dangereuse ? (Cliquer)
  • Il n'y a pas de serpents dangereux dans les Vosges : nombreuses couleuvres mais pas de vipères. Toutefois, des inconscients ont procédé à des lâchers, notamment entre Ribeauvillé et les trois châteaux, et près de l'Etang du Devin (près du Bonhomme). Ces animaux peu sympathiques ont peu essaimé, mais on en rencontre régulièrement ; les hivers ne sont pas froids assez longtemps pour les avoir éliminés. Un habitant de Ribeauvillé a été mordu dans son jardin et les pharmacies de la ville ont en permanence du sérum anti-venimeux pour les cas d'urgence.
    A savoir :
    ne jamais enjamber un serpent (il se détend comme un ressort et attaque) ; taper sur le sol pour le faire fuir ou le contourner d'aussi loin que possible. Dans les régions où on trouve des vipères, il ne faut en aucun cas quitter les sentiers, éviter de monter sur les tas de bois et de marcher dans les feuilles mortes, et toujours regarder où on pose les pieds.
  • Les insectes posent les mêmes problèmes que partout ailleurs : moustiques, guêpes, abeilles... Attention aux frelons, qu'on rencontre assez peu mais dont la piqûre peut être sérieuse. Ne jamais mettre quelque chose en bouche sans avoir vérifié qu'il n'y a pas une guêpe ou une abeille à proximité, une piqûre dans la bouche est extrêmement grave ! On se méfiera tout particuliérement des tiques, qu'il n'est pas facile de dépister et qui sont le vecteur de la redoutable maladie de Lyme et depuis peu en Alsace de la MET.