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Le Mont Sainte Odile, énigme de la préhistoire

Les alentours du Mont Sainte Odile sont constitués de plusieurs plateaux rocheux, bordés de falaises impressionnantes et semés de petits rochers comportant des cupules, petites excavations dont l'origine est discutée (naturelle ou humaine). L'atmosphère étrange qui règne dans ces forêts les a fait peupler de présences mythologiques et de souvenirs de légende.
Le "Mur Païen" en est la partie la plus considérable et à lui seul, il reste une énigme. Cette fortification, longue de 10,8 km, qui englobe les trois sommets voisins, est unique en Europe, à part quelques vestiges néolithiques qui sont loin d'avoir la même ampleur. Il est constitué d'énormes blocs de grès entassés sans mortier et assemblés par des tenons en chêne en forme de double queue d'aronde ; il devait mesurer primitivement 3 m de haut et 2 m de large.
On se perd en conjecture sur sa fonction. Militaire ? On l'a longtemps pensé. A plusieurs endroits, on a dégagé des portes de sortie fortifiées ; le mur suit bien le rebord de la montagne. Mais une enceinte de cette longueur est indéfendable, à moins que la partie purement militaire soit centrée au Mont Sainte Odile. Cultuelle ? L'enceinte aurait alors entouré un espace sacré, mais on n'a retrouvé que très peu d'indices d'une telle occupation.
Les parties les plus anciennes, à proximité du Mont Sainte Odile, remontent certainement avant -1000 (âge du Bronze), voire -2000 (Néolithique). Quoi qu'il en soit de son utilisation, le mur a sans doute été commencé autour du Mont Sainte Odile (Altitona), puis étendu par étapes successives, vers le sud d'abord (Menelstein, Bloss), puis vers le nord (Hagelschloss), où il n'a peut-être jamais été terminé. Les parties centrales ont été modifiées et refortifiées plusieurs fois, notamment par les romains, cette fois pour des raisons militaires. Avec la chute de l'empire romain et les invasions germaniques (4ème et 5ème siècles), la place-forte a été abandonnée et le mur a plus ou moins disparu.