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Personnalités politiques d'hier et d'aujourd'hui

Famille de Dietrich
Famille noble possessionnée dans les Vosges du Nord, engagée dans la politique alsacienne aux 18ème-19ème siècles, crée des forges qui deviennent une importante entreprise, spécialisée dans l'électroménager, le ferroviaire et le chauffage.
1684 : Jean de Dietrich acquiert la forge de Jaegerthal.
1719 : La famille obtient le titre de baron du Saint-Empire.
1761 : Jean de Dietrich, petit-fils du précédent, devient le plus grand propriétaire terrien d’Alsace du nord par l’acquisition de seigneuries et bâtit un empire industriel par l'acquisition ou la construction de forges et de hauts-fourneaux.
1778 : Louis XVI octroie à Jean de Dietrich une marque en forme de cor de chasse pour protéger sa production des contrefaçons. Ce symbole de qualité est aujourd’hui encore le logo du Groupe De Dietrich.
1792 : Philippe-Frédéric de Dietrich (fils de Jean), premier maire constitutionnel de Strasbourg, commande un chant patriotique au capitaine Rouget de l'Isle qui compose "La Chant de guerre de l'Armée du Rhin", qui deviendra la Marseillaise.
1804 : Après la Révolution française, Napoléon Bonaparte aide la famille de Dietrich à reconstruire une entreprise familiale et indépendante.
1848 : De Dietrich aborde l'ère industrielle en délaissant progressivement la production de fonte et de fers marchands et en transformant ses forges en ateliers de construction de matériel ferroviaire et mécanique.
1870 : Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne, la famille de Dietrich décide de rester sur place. Ce choix l'oblige à diversifier les fabrications pour s'adapter à un marché allemand excluant l'entreprise du domaine ferroviaire. L'entreprise se tourne vers la production de biens de consommation durables - poêles, cuisinières, mobilier en bois, baignoires en fonte émaillée - et d'équipements urbain ou industriel - tramways, appareils à distiller, wagons spéciaux -.
1896 : De Dietrich se lance dans la construction automobile sous licence Amédée Bollée, puis embauche Ettore Bugatti en 1902.
1905 : De Dietrich abandonne la fabrication automobile pour se consacrer, au fil des décennies, à la construction mécanique, la production de matériel de chemin de fer, d'équipements pour l'industrie chimique, d'appareils de chauffage central, puis d'équipement de cuisine et d'appareils de voies ferroviaires.
1992 : De Dietrich prend le contrôle du groupe Cogifer, spécialisé dans les installations ferroviaires fixes, et cède le contrôle de son activité électroménager à Thomson, racheté depuis par le groupe espagnol Fagor.
1995 : De Dietrich cède le contrôle de son activité de matériel ferroviaire roulant (usine de Reichshoffen) à Alsthom.

Un membre éminent de la famille : Philippe-Frédéric de Dietrich (1748 - 1793), savant et un homme politique alsacien.
Banquier et maître des forges De Dietrich à Niederbronn, dans le Bas-Rhin, ami des encyclopédistes, il est formé dès 1772 par des voyages d'étude à travers l'Europe.
En 1775, il démontre la nature volcanique du Kaiserstuhl, près de Fribourg-en-Brisgau et devient correspondant de l'Académie des Sciences où il est admis en 1786.
Il assiste en 1777 à des expériences de Alessandro Volta à Strasbourg, relatives au gaz des marais, et il peut les reproduire devant l'Académie des Sciences, aidé de Lavoisier. Il crée les Annales de chimie avec Lavoisier et écrit de nombreux articles scientifiques.
Il est également commissaire du roi à la visite des usines, des bouches à feu et des forêts du royaume à la suite de la publication d'un ouvrage intitulé Description des gîtes de minerai et des bouches à feu du royaume.
Philippe-Frédéric de Dietrich, partisan des réformes et de la monarchie constitutionnelle, est maire de Strasbourg de 1790 à 1792. La population l'appuie. C'est à son domicile, au cours d'un dîner en l'honneur des officiers de la garnison de Strasbourg qu'il demande à Rouget de l'Isle d'écrire le Chant de l'armée du Rhin, future Marseillaise. Selon la tradition, il l'aurait chantée lui-même, accompagné au piano par sa femme, car il était fort bon musicien.
Sommé de comparaître par la Convention qui lui reproche de soutenir les prêtres réfractaires et surtout d'avoir protesté contre les journées insurrectionnelles du 20 juin et du 10 août 1792, Philippe Frédéric Dietrich se réfugie d'abord à Bâle, puis se constitue prisonnier. D'abord acquitté, il est envoyé à Paris, car Robespierre le considère comme dangereux. Il est alors condamné à mort et guillotiné le 29 décembre 1793.

Christophe-Guillaume Koch (Bouxwiller, 1737 - Strasbourg, 1813)
Homme politique alsacien.
Sa famille est au service des Hesse-Darmstadt qui ont succédé au dernier comte de Hanau-Lichtenberg, décédé sans héritier mâle.
Il devient professeur d'histoire politique et de droit public à l'université protestante de Strasbourg. Formateur de futurs diplomates, il accueillait souvent ses jeunes étudiants de la noblesse européenne de l'époque dans son domaine de Mittelhausen.
En 1787, Christophe-Guillaume Koch devient recteur de l'université de Strasbourg. Durant les années qui suivent la révolution de 1789, il est arrêté et incarcéré à deux reprises pour ses principes conservateurs. Par la suite, il se fait notamment le porte-parole et le défenseur des intérêts des protestants. Ses interventions à Paris permettent la mise au point de deux décrets : celui du 17 août 1790 qui leur laisse avantages et libertés puis celui du 1er décembre 1790 qui exempte les domaines protestants de la vente des biens nationaux.
De 1791 à 1792, il est l'un des 10 députés du Bas-Rhin à l'Assemblée législative. De 1802 à 1807, il est membre du Tribunat qui discute des projets de loi et émet un vœu d'acceptation ou de refus. Retiré de la vie publique, Christophe-Guillaume Koch meurt à Strasbourg le 25 octobre 1813, cinq jours après la Bataille des nations à Leipzig.

Pierre Pflimlin (Roubaix, 1907 - Strasbourg, 2000)
Homme politique français
Diplômé en droit et en sciences politiques, il devient avocat en 1933 au barreau de Strasbourg. Il travaille brièvement au secrétariat général de la jeunesse, à Vichy, en 1941, puis est nommé juge d'instruction à Thonon-les-Bains (de 1941 à 1944), et substitut du procureur de la république à Metz (en 1944).
Il entre en politique comme membre du MRP dès sa création en 1945 ; il en occupera la présidence de 1956 à 1959.
Il est très souvent ministre durant la Quatrième puis la Cinquième République ; Il est l'avant-dernier Président du Conseil de la Quatrième République : investi par l'Assemblée le 14 mai 1958 au moment des événements d'Alger (le 13 mai), il démissionne le 28 mai suivant, devant la menace de guerre civile. Il cède la place à Charles de Gaulle et occupe dans son gouvernement le poste de ministre d'État (1er juin 1958-8 janvier 1959).
Il revint au gouvernement lors de la nomination de Georges Pompidou, comme ministre d'État, ministre de la coopération (15 avril-15 mai 1962), démissionnant prématurément au bout d'un mois avec les autres ministres issus du MRP, en raison de graves désaccords avec le général de Gaulle au sujet de la construction européenne.
Il est l'un des premiers maires catholiques de Strasbourg de 1959 à 1983. Il se retire de la vie politique après la fin de sa présidence du Parlement européen en 1987.

Jean-François Reubell (Rewbell) (Colmar, 1747 - Colmar, 1807)
Homme politique français. Député aux états généraux, conventionnel, représentant en mission, il fut président des Cinq-Cents au temps du Directoire et, devenu directeur, il organisa avec Barras le coup d’État antiroyaliste du 18 Fructidor (4 sept. 1797). En juin 1799, Sieyès le remplaça au Directoire

Camille Sée (Colmar, 1827 - Paris, 1919)
Homme politique français. On lui doit la création des lycées de jeunes filles (1880) et de l’École normale supérieure de Sèvres (1881)

Jacques Sturm von Sturmeck (Strasbourg, 1489 - 1553)
Homme politique et réformateur alsacien. Elève de Wimpheling, il fait des études de théologie et de jurisprudence et adhère à la Réforme. Il fonde à Strasbourg le gymnase protestant, grande école dont l'objectif était de former une nouvelle génération d'intellectuels et de bourgeois associant la foi protestante et l'humanisme. Elle attira des jeunes et des enseignants de toute l'Europe, dont Calvin, et fut élevée au rang d'université en 1621. Sturm fut chargé de nombreuses missions diplomatiques et assuma dans la ville de hautes fonctions politiques. Sa carrière cessa en 1548 après la victoire de Charles Quint sur les protestants. L'empereur imposa l'intérim : la pratique catholique reprit ses droits, les protestants durent rallier la Confession d'Augsbourg et Sturm tomba en disgrâce.

Alexandre Joseph Colonna, comte Walewski (Walewice, 1810 - Strasbourg, 1868)
Homme politique français, fils de Marie Walewska et de Napoléon Ier. Reconnu par le comte Walewski, il prit ensuite la nationalité française. Officier, diplomate, il fut ministre des Affaires étrangères (1855-1860) puis président du Corps législatif (1860-1865) sous le Second Empire.