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Enigme du 2 novembre 2020

Il était une fois une chapelle qui a eu son heure de gloire dans un salon de la capitale il y a presque un siècle. Depuis, on l'avait installée sur un rocher, tout près de la porte où les innombrables touristes ont remplacé les légions. Elle n'a malheureusement pas résisté longtemps aux vandales qui sévissent même sur cette montagne sacrée. Certes, elle était bien démodée, mais quand même... On l'a démontée, mais les plus anciens l'ont encore vue comme moi. De quoi s'agit-il ?


Réponse : la chapelle des Rochers (Mont Sainte Odile)

Dans ma jeunesse, en arrivant au Mont Sainte-Odile, au moment de franchir la Porte Romaine (là où les innombrables touristes ont remplacé les légions), on voyait en contrehaut, sur le rocher, une petite chapelle semi-circulaire, dans un état lamentable dû en partie aux conditions climatiques pour lesquelles elle n'avait pas été conçue (mais les nombreux graffitis à l'intérieur n'étaient pas dûs aux conditions climatiques...). Elle avait été construite en 1925 pour figurer l'église du village alsacien au Salon international des Arts Décoratifs, à Paris. Le moins qu'on puisse dire est qu'elle est peut-être art-déco mais pas tellement alsacienne... Elle a échoué au Mont Sainte-Odile en 1927 où elle s'est rapidement délabrée (et on l'y a aidée) et elle a été démolie en 1970, peu après mon passage sur le rectangle rouge... Les anciens s'en souviennent et l'ont vue comme moi ; les autres pouvaient deviner : l'énigme parle d'innombrables touristes, de légions, et surtout de montagne sacrée... En Alsace, on a vite fait le tour d'autant plus qu'elle est citée dans Wikipédia. Quant à trouver des mentions ou des photos, même sur internet où on trouve de tout, c'était évidemment plus délicat... Et pourtant il fut un temps où on l'appréciait : mon vieux guide, ma bible du Mont Sainte Odile (édition 1947), qui a bercé ma jeunesse, la qualifiait "d'œuvre délicate, accomplie exclusivement par des artistes alsaciens, sur les plans de M. Paul Gelis, architecte en chef des Monuments Historiques"... O tempora, o mores...

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