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Art et traditions de la semaine du 28 septembre 2020 :
la croix de Niedermunster

Gravure Weiss (1781) dans Gallica, domaine public ; gagnant : Dominique Herrmann

Cette croix est restée célèbre plus par son histoire rocambolesque et à moitié légendaire que par elle-même. Elle aurait été offerte à Charlemagne et aurait comporté une relique de la vraie croix du Christ. Celui-ci l'aurait offerte au duc Hugues de Bourgogne qui, s'estimant
indigne d'un tel cadeau, décida de l'offrir à un couvent, celui que la providence (ou le hasard...) désignerait. Il l'attacha au dos d'un chameau
(plutôt d'un dromadaire si on en croit les illustrations) qu'on envoie à l'aventure, escorté par un groupe de chevaliers. La bête s'arrête
dans le vallon de Niedermunster, qui conservera donc la croix-reliquaire.
Il existe des versions diverses de cette aventure. Ce qui est sûr, c'est que la croix est d'abord conservée à Hohenbourg
après la ruine de Niedermunster ; après l'incendie de Hohenbourg en 1535, elle est récupérée par la mense épiscopale et conservée à Molsheim. La révolution amène sa disparition complète.
La tradition rapporte encore que les chevaliers qui avaient escorté la croix voulurent rester à proximité et construisirent un ermitage
sur un ancien lieu de culte celtique, avec une chapelle en l'honneur de saint Jacques ; un rocher en forme de bosse a été conservé
devant le chœur de la chapelle : réminiscence du dromadaire (qui se trouvait aussi sur les armoiries de Niedermunster délimitant ses propriétés) ou christianisation d'un monument celtique ?