La montagne vosgienne
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La montagne vosgienne
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Rochers dans les Vosges

Les numéros de la carte correspondent à ceux du texte)

1. Le rocher du Fleckenstein est le plus spectaculaire des rochers des Vosges : 43 m de hauteur pour 100 m de longueur et 10 m de largeur, planté sur une petite colline isolée dans un amphithéâtre de collines plus élevées. Il sert d'assise à un château médiéval semi-troglodytique, comme de nombreux rochers des Vosges du Nord.
(Voir aussi le chapitre Châteaux)
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2. La structure géologique des Vosges du Nord (pénéplaine gréseuse peu relevée) a permis à l'érosion de façonner des rochers aux formes étranges et variées : longues barres isolées, éperons, rochers ruiniformes plus ou moins grands. Les plus gros rochers ont été occupés par des châteaux semi-troglodytiques (les plus remarquables sont Fleckenstein, Windstein et Falkenstein), mais on trouve un peu partout dans la forêt ou sur les crêtes des rochers plus discrets aux noms évocateurs (roche Champignon, Fuchsfelsen, Wachtfelsen, Judenhutel, Schweinfels, Erbsenfelsen, etc...)
De tels rochers se retrouvent évidemment en nombre dans les collines du Palatinat (Teufelstisch, Zugfelsen,...)
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3. Près de Dambach, deux monolithes hauts d'une dizaine de mètres et reposant sur une base très étroite figurent dans l'imagerie populaire l'homme et la femme, évoquant les géants qui auraient peuplé la région avant les hommes.
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4. Non loin de l'étang de Hanau, une crête rectiligne est couronnée d'un long rocher, l'Erbsenfelsen. Près de l'une de ses extrémités, l'érosion a ouvert à sa base une grande arche, qu'un sentier emprunte pour traverser le rocher et descendre sur l'autre versant.
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5. Au nord de Saverne, le Mont Saint Michel est un rocher surplombant qui termine un petit éperon montagneux. Connu depuis la préhistoire (on a retrouvé des traces d'occupation des abris sous roche à sa base), il est couronné d'une chapelle. A son extrémité s'ouvre un beau panorama ; le rocher comporte une cavité circulaire de 2 m de diamètre et de 40 cm de profondeur à laquelle on peut accéder par deux marches et qui évoque des cultes celtiques.
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6. La région qui s'étend au sud de Saverne autour du Wustenberg et du Brotsch comporte de nombreux rochers imposants en forme d'éperons ou de monolithes dressés : le rocher du Brotsch (dont la base forme une large grotte), les deux Krappenfels, le sommet tabulaire du Hirschberg, les rochers du château d'Ochsenstein, le rocher du Geisfels mais aussi quatre monolithes presque alignés sur la carte : Eule, Spille, Sattelfels, Hommelet de pierre. Ces rochers, ainsi que d'autres, situés plus au sud le long de la crête qui va vers le Donon (Himbeerfels, Urstein, Rosskopf, Backofenfelsen, Hengst), ont été associés à la mythologie celtique et germanique.
(Voir aussi le chapitre Préhistoire)
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7. Le rocher de Dabo s'élève au sommet d'une petite colline isolée. Il était la base d'un château imprenable qui appartenait aux comtes d'Alsace (comtes d'Eguisheim-Dagsbourg). Le château, abandonné, fut démoli de fond en comble en 1680 et ses pierres servirent à construire la chapelle en l'honneur du pape alsacien Saint Léon IX, qui lui donne sa silhouette si particulière qu'on a comparée à l'arche de Noé descendue sur le mont Ararat.
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8. Dans la forêt qui domine Abreschwiller, un curieux rocher de grès a été sculpté par l'érosion et évoque la forme d'un calice dont il a gardé le nom.
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9. Le sommet du Donon est une vaste table rocheuse, d'où s'ouvre un large panorama dans toutes les directions. C'est sur ce rocher que fut reconstitué, dans un style plus romantique que réaliste, le petit temple qui rappelle l'occupation religieuse de la montagne à l'époque celtique.
Depuis la région de Saverne en passant par le Schneeberg, la plupart des sommets sont couronnés de rochers plus ou moins imposants qu'on a mis en lien avec la mythologie.
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10. Le sommet du Schneeberg est couronné par une table rocheuse sur laquelle se trouve un petit rocher instable appelé Lottelfels (roche branlante). Malgré son poids, on peut la faire bouger d'une seule main en trouvait le point sensible. De telles roches existent en d'autres endroits, des Vosges et d'ailleurs. Au Schneeberg, elles servaient au jugement de Dieu : les femmes accusées d'infidélité pouvaient se disculper en faisant bouger la pierre. On dit que celles qui se sentaient en proie à la tentation montaient subrepticement pour s'exercer à trouver le bon endroit...
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11. Les restes d'un volcan de l'ère primaire ont été soulevés lors de la surrection des Vosges. L'érosion a débarrassé des anciennes roches volcaniques (basalte, diorite), de leur gangue sédimentaire et a mis a nu d'anciennes cheminées, des orgues basaltiques, des falaises et des rochers escarpés. Le château du Nideck s'est installé au sommet des rochers ; un peu plus bas, un ruisseau se jette du haut d'une falaise en une jolie chute de 25 m de hauteur, la cascade du Nideck. C'est ce site grandiose qui a donné vie à la légende des géants.
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12. Sur le col qui sépare le Mutzigfels et le Langenberg, un rocher isolé et percé par l'érosion semble le portail d'un palais de géants. Cette Porte de Pierre passait dans la tradition pour la première arche d'un pont fantastique que des sorcières avaient voulu construire d'un bord à l'autre de la vallée de la Bruche. Non loin de là, sur le Langenberg, un chaos de rochers semble avoir été un cromlech. De l'autre côté du Mutzigfels, sur le Kohlberg, un autre rocher aurait servi de base à un château totalement disparu, que Cassini indique sur sa carte (18ème siècle) comme le "Château de la muraille". Enfin, à l'ouest du Mutzigfels, le sommet du Noll est couronné d'un petit rocher aux formes tourmentées.
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13. Le rocher de Rathsamhausen est un petit affleurement qui marque l'extrémité nord du plateau du Champ du Feu. Selon la légende, un sire de Rathsamhausen y aurait été tué au cours d'un duel.
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14. Le Mont Sainte Odile est couronné d'une puissante table rocheuse de conglomérat. L'ensemble des sommets voisins comporte aussi des rochers escarpés en falaise : Rochers Géants (Hohenbourg), Menelstein, rocher d'Oberkirch, rochers du Hagelschloss et du Dreistein où se sont établis des châteaux. Mais on trouve aussi des rochers de dimensions plus réduites : Stollhafen (sculpté par l'érosion en une sorte de pot reposant sur des pieds), grotte d'Etichon (sur le bord du Wunderpfad), Elsberg, rocher du Canapé (où des cupules naturelles donnent l'impression d'un siège), rocher du Panorama (où une médaille rappelle le souvenir de Curt Mündel, un des pionniers du Club Vosgien), rocher de Kapellenhouse, Beckenfels, grotte des Druides (amas de blocs près du mur païen considéré autrefois comme un dolmen), rocher Saint Nicolas, Wachstein (peut-être poste d'observation à proximité du mur païen)...
De plus, au pied du mont, une carrière en exploitation extrait une roche métamorphique (porphyre) à Saint Nabor, qui enlaidit le paysage et compromet à terme la stabilité de la montagne.
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15. Le petit massif du Dachfirst comporte plusieurs rochers de grauwacke, de gneiss et de granit qui forment des veines affleurantes. Le Hagelstein s'étire ainsi sur plusieurs centaines de mètres ; à ses pieds, le Falkenstein forme une falaise de 40 m de haut, visible de la plaine. Les châteaux de Bernstein et d'Ortenbourg se sont établis sur des rochers analogues.
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16. Le massif qui sépare les vallées de Villé et de Sainte Marie aux Mines comporte plusieurs rochers de conglomérat de formes diverses. Des tables rocheuses fortement fissurées (roche des Fées, roche du Coucou), offrent une belle vue. Un rocher fortement érodé à la base ressemble à une salière. Plus au sud, dominant Lièpvre, le rocher du Chalmont évoque des traditions druidiques qui l'apparentent au Taennchel. Enfin, à l'extrémité de la crête, un petit sommet supporte un rocher tabulaire ; occupé depuis le néolithique, il est ceinturé d'un petit mur païen et au moyen âge s'y est établi le château de Frankenbourg.
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17. Le massif qui domine Saint Dié présente plusieurs rochers gréseux en éperon, offrant une belle vue (roche d'Ormont, roche du Sapin sec...)
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18. Le massif du Taennchel servait de frontière entre les territoires des celtes Médiomatriques et des celtes Triboques. Un mur de pierres sèches ("mur païen") suit le long de la crête et matérialisait peut-être cette frontière. L'ensemble de cette crête comporte de nombreux groupes rocheux de grès ou de conglomérat, auxquels l'érosion a donné des formes tourmentées (Hochfelsen, rocher des Géants, rocher Pointu, rocher Abri, rocher des Crocodiles, et surtout rocher de l'Anneau, aussi appelé Trois Grandes Tables, pour ne citer que les principaux. La présence de rochers à cupules a conduit a imaginer au sommet la tenue de cérémonies celtiques et l'a enveloppé de mystère.
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19. En descendant du Col du Bonhomme en direction de Saint-Dié, on longe une importante veine de quartz, qui affleure sur plusieurs dizaines de mètres d'altitude, la roche du Hangochet
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20. La crête des Vosges entre le col du Calvaire et le col de la Schlucht aligne des sommets aplatis et couverts de chaume (Gazon du Faing, Gazon de Faîte, Tanet), mais qui présentent une face est abrupte et rocheuse. Plusieurs de ces rochers surplombants offrent une vue très étendue et ont servi d'observatoire pendant les guerres de ce siècle (Rocher Belmont). Le lac Blanc est dominé par un rocher ruiniforme appelé Rocher ou Château Hans, auquel s'attache une légende. Au pied du Tanet s'accrochent des falaises impressionnantes, les Hirschsteine. Elles se prolongent par les rochers de l'Altenberg et du Spitzenfels qui dominent le col de la Schlucht.
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21. Le col de la Schlucht (ce qui signifie défilé) est une profonde entaille dans la crête rocheuse. Il n'a été ouvert qu'au 19ème siècle, ce qui a nécessité le percement de deux petits tunnels dans des veines rocheuses, l'un du côté alsacien, le plus abrupt et rocheux, dans la paroi du Spitzenfels (tunnel de l'Altenberg), l'autre du côté lorrain, à la Roche du Diable. Il était aussi desservi par deux trains à crémaillère, l'un partant de Munster, l'autre de Gérardmer, qui n'ont pas survécu aux guerres du 20ème siècle. Du col de la Schlucht partent deux sentiers "des roches" : l'un traverse les parois du Montabey et des Trois Fours pour aboutir au pied du Hohneck, dans le cirque du Frankenthal ; l'autre monte au Spitzenfels et traverse les Hirschsteine, au pied du Tanet.
Les vallées qui descendent vers la Lorraine comportent aussi de nombreux restes rocheux glaciaires (Saut des Cuves sur la Vologne, champs de roches...)
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22. Le sommet du Grand Hohneck présente des escarpements très raides vers l'est, dûs à l'action des glaciers, qui ont créé deux cirques : Wormspel au sud et Frankenthal au nord. Ces deux cirques sont bordés de deux rangées de rochers hérissés bien connus des alpinistes : les Spitzkoepfe, au sud, prolongent le Kastelberg en une longue rangée hérissée, où la roche fragile provoque de nombreux éboulements ; la Martinswand, au nord, mur d'escalade très utilisé pour l'entraînement, qui prolonge les escarpements des Trois Fours. Un des plus célèbres et des plus beaux sentiers des Vosges, le Sentier des roches, traverse ces escarpements du Col de la Schlucht au Frankenthal.
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23. La chaîne du Grand Ballon comporte de nombreux escarpements et affleurements rochers de granit ou de gneiss. L'un d'eux, au sud-est du Grand Ballon, sert de base au château de Freundstein. Une veine rocheuse qui s'étend vers le sud du Grand Ballon affleure en plusieurs rochers (Sattelfels, Bessayfels, Rondjeanfels, Rennebachfels, Gaerberhuttfels, Flafels, Ameisenfels, Brandenfels, ainsi que les rochers du Vieil Armand)
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