L'interdiction de baignade dans les lacs vosgiens toujours mal respectée malgré les accidents et les interdictions

Un homme de 26 ans s'est noyé au mois de mai au lac du Forlet (Etang des Truites, à Soultzeren). Ça n'a pas découragé les imprudents, qui n'ont pas pour autant changé leurs habitudes : ils étaient encore plusieurs dizaines dans les jours qui suivaient à plonger malgré l'interdiction.
Avec des arguments discutables : « Quand on voit ce site, on est quand même mieux qu’à la piscine. » On prétend faire plus attention, l'eau est froide et les bords peu profonds, les panneaux d'interdiction sont nombreux et menacent de sanctions, mais on n'en tient pas compte. Certains s'éloignent à plusieurs dizaines de mètres du bord, malgré l'interdiction et l'accident récent. Mais les risques de verbalisation sont faibles et ils le savent : « On sait que c’est interdit, mais comme partout, tout le monde s’en moque. Les brigades vertes passent, les gens ressortent. Pour replonger dès qu’ils ont tourné les talons. »
Pour beaucoup, le principe de responsabilité prend le pas sur l’interdit : « C’est à nos risques et périls. Pourquoi ne pas plutôt mettre des panneaux rappelant la responsabilité des parents ? » Et on reconnait que mettre en place une surveillance et autoriser la baignade finirait par détruire le site. Certains, habitués au lac, connaissent ses dangers (courants froids, profondeur) et sont prudents, mais ils ne renoncent pas.
La situation n'est pas différente dans les autres lacs vosgiens. Et certains sont fatalistes, ce qui les autorise à braver tous les interdits : la noyade n’est qu’un risque parmi d’autres, il y a toujours risque d'accident. On peut même se noyer dans une baignoire. Aussi indiscutable que spécieux.

D'après une information des Dernières Nouvelles d'Alsace du 15 mai 2017

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