Avertissement :
le texte décrit le sentier tel que je l'ai parcouru il y a une trentaine d'années. Des choses ont pu changer depuis ! Si vous voulez partir sur mes traces, prenez la précaution de préparer votre randonnée avec les outils d'aujourd'hui (cartes, guides...), c'est plus prudent !
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La forêt s'est refermée sur moi et sur mes rêves. Tout en haut de la pente raide, deux rochers aigus semblent surveiller le marcheur à travers les arbres encore dénudés, avec un air menaçant. L'ascension est courte, qui mène au premier des deux, Loewenstein.
> En savoir plus sur le Loewenstein
A quelques pas de là, se trouve le Hohenbourg.
A 550 mètres d'altitude, dominant le Fleckenstein, au sommet du Schlossberg, s'étale le faste du château des Puller, revu et corrigé par François de Sickingen, "le dernier des chevaliers".
> L'histoire du Hohenbourg
> Visite du Hohenbourg
Au pied du Hohenbourg, dans le col qui le sépare du Wegelnbourg, se trouvait jadis une petite fontaine, à deux pas de la frontière allemande dont on aperçoit tout près les bornes sous les arbres. C'est la Fontaine de la Demoiselle, Maidebrunnen. Elle rappelle une légende charmante mais bien triste, une histoire d'amour et de haine qu'on a l'impression d'avoir rencontrée mille fois depuis Roméo et Juliette...
> Légende de la dame blanche...
Le sentier rejoint le Fleckenstein, en descendant doucement dans la belle forêt de hêtres. Un autre sentier, plus haut, plus escarpé, longe des rochers monumentaux connus sous le nom de Langenberg ; c'est un affleurement rocheux de grès qui suit la crête et dont les formes fantastiques excitent l'imagination. Il se termine par une aiguille dressée, tel un menhir gigantesque, en face du Fleckenstein.
Me voilà maintenant au pied de ce rocher fascinant, dressé avec des allures fantomatiques. Le château laisse une impression inoubliable de grandeur, de force, de noblesse...
> L'histoire du Fleckenstein
> Visite du Fleckenstein
Il faut se faire violence pour s'arracher à la magie de ce rocher cyclopéen, de ce vaisseau fantastique qui semble voguer sur les cimes des arbres, et se résigner à reprendre la route. Le sentier longe encore le rocher, comme s'il était attiré, aimanté, comme s'il ne pouvait pas se résoudre à s'éloigner de ce monde de mystère où se mêlent le choc des armes et un lai d'amour.
Puis enfin il disparaît au détour du chemin, derrière les arbres ; en quelques instants, on atteint la Sauer, au bord d'un étang qui porte aussi le nom de Fleckenstein : un petit étang qui dormait à l'ombre des montagnes, envahi par les herbes, caressé par l'ombre des grands arbres qui le couvraient de leurs ramures. Mais l'homme y a mis sa main maladroite : agrandi, débarrassé des hautes herbes et des roseaux, transformé en plage de baignade. La poésie s'en est envolée avec les oiseaux qui nichaient dans l'ombre des frondaisons. Il est peuplé aujourd'hui de cris stridents, de voitures, d'éclats de voix ou de transistors, et de beaucoup de monde. Et le petit étang s'est vengé d'avoir été défiguré ; le courant froid de la Sauer qui le traverse a fait payer à plus d'un imprudent son inconscience.
Et là-haut, le rocher rouge flamboie encore au soleil couchant, tel un fauve aux aguets...
Puis peu à peu, l'ombre, avec l'oubli de l'histoire, tombent sur le Fleckenstein...

© Bonnet 2003

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