Une mauvaise table... et une mauvaise surprise
octobre 2012

De passage à Besançon, nous cherchions un endroit sympa pour déjeuner. Sur la foi de bonnes appréciations glanées sur internet, nous avons retenu un restaurant. Cadre en harmonie avec le nom, sans grande originalité, au moins accessible à un fauteuil roulant... mais la déception n'avait pas encore commencé.
La commande prend son temps, la cuisine aussi : on veut bien. Enfin ça arrive... Le charolais est un vulgaire steak haché, ni lui ni le saumon ne sont cuits, ils sortent manifestement tout droit du congélateur : une bouchée et j'en suis convaincu. Nous en faisons la remarque : impossible de ne pas le reconnaître, la serveuse emporte les plats avec un simple grognement d'excuse. Un peu après, une autre veut emporter la cocotte de légumes qu'elle croit vide... et la renverse sur la table, puis récupère les morceaux avec les doigts pour les remettre dans le récipient, qu'elle emporte. Les plats reviennent, comestibles, mais le repas se termine sans enthousiasme. Comme on a pas mal attendu, on a eu l'occasion d'observer les tables voisines : quatre sur quatre ont eu des remarques (et même avant nous : attente interminable, service non conforme à la commande...) Et en partant nous avons payé le prix prévu : pas la moindre excuse, pas le moindre geste commercial.
Les problèmes ne se sont pas arrêtés là : la nuit suivante, j'étais pris de coliques, qui se sont heureusement atténuées les jours suivants. Coïncidence ? Mais ce que je n'ai vraiment pas digéré, c'est le comportement des sites internet censés donner des avis sur les restaurants, qui nous avaient induits en erreur : on peut voter "pour" mais pas "contre", par peur des représailles pour diffamation ! On ne retient explicitement que les appréciations élogieuses. Nous avons été soupçonnés d'être partiaux et injustes, sinon menteurs, et notre témoignage, même édulcoré, a été refusé. Je n'ai pas peur des représailles de leur part, les pires étaient Michelin (franchement hautain) et Cityvox (faussement désolé) ; ne parlons pas de Linternaute, la plus mauvaise appréciation est "pas mal", je n'ai même pas essayé, mais au moins ils annoncent la couleur. Si vous cherchez un bon restaurant, ne faites pas comme nous, méfiez-vous, ces sites ne sont pas crédibles. Censés informer (et protéger) le consommateur, ils sont inutiles car volontairement tendancieux, quelles que soient leurs raisons.
Une dernière précision : nous n'indiquons pas ici le nom de ce restaurant. Pas davantage par peur des représailles, mais par honnêteté. Notre expérience était désastreuse mais unique : bien réelle mais il pouvait s'agir de malencontreuses coïncidences, ce restaurant n'est pas forcément désastreux en permanence et nous n'avons aucune intention de l'enfoncer définitivement. Les sites évoqués ci-dessus pourraient avoir diverses appréciations, qui permettraient de comparer, ce n'est pas notre cas. Nous communiquerons son nom individuellement sur demande (vous pouvez le faire par mail) pour vous éviter une mauvaise surprise, et nous espérons que vous en aurez une bonne !

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Idées fumeuses sur l'écologie
juin 2013

En regardant par la fenêtre, je vois habituellement des vignes. Aujourd'hui, je ne les vois plus : simplement un nuage mouvant qui avance au rythme lent d'un tracteur, et qui monte à l'altitude des mes fenêtres. Heureusement, le vent souffle de l'ouest et le nuage s'effiloche en direction de la ville, sinon je l'aurais récupéré dans ma chambre à coucher. A cette même époque, le lycée, au bord des vignes, est régulièrement survolé par des hélicoptères qui offrent généreusement aux vignes, aux élèves venus passer le bac et aux touristes qui visitent la ville le contenu de leurs soutes. Aucune protestation n'a jamais eu d'effet : il faudra bientôt distribuer des combinaisons aux touristes, la guerre chimique est déclarée.
Mon patelin n'est pas une exception. Je n'ai pas besoin de traiter mes fruitiers, ils sont abondamment aspergés par les viticulteurs. A voir l'état des fruits que je récolte, j'ai des doutes sur l'efficacité des traitements. Insecticides, pesticides et autres sont-ils une nécessité ? On peut en douter. Traiter et soigner les vignes est sans doute indispensable, mais est-ce la bonne méthode, si elle empoisonne les éventuels clients ? Sur d'autres parcelles, à côté de ces traitements acharnés, des viticulteurs et d'autres maraîchers produisent bio. C'est ce qu'ils veulent et qu'ils font tout pour obtenir... Beaucoup d'efforts pour un résultat impossible à garantir : l'écologie est pour l'instant un souhait assez fumeux.

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Handicap : bonnet d'âne à Ribeauvillé
février 2015

Regardez comment la ville de Ribeauvillé accueille les handicapés à certaines entrées de la ville ! Personne ne niera que ces rigoles soient utiles pour canaliser les eaux de pluie. Mais quand il pleut vraiment, elles sont ridiculement petites et complètement inefficaces. En voiture, elles ne provoquent qu'un cahot pas très gênant. Par contre, pour les franchir avec un scooter comme le mien (avec de petites roues) et même avec un vélo d'enfant, c'est un piège infranchissable. Même en fauteuil roulant (avec de grandes roues), c'est un passage scabreux et inconfortable pour le passager comme pour l'accompagnant. Les rues de la ville, dès qu'elles sont sur une pente et à proximité des écoulements, sont barrées de ces passages incommodes anti-handicapés. Les roues s'y bloquent et patinent, impossible de s'en sortir. Pour me promener en scooter à partir de chez moi, je n'ai qu'une possibilité : transporter une cale que je puisse insérer dans la rigole pour la franchir. Impossible de le faire seul, alors que le scooter est censé me donner de l'autonomie !
Soyons justes, il n'y a pas de ces rigoles partout dans la ville. Ailleurs il y a des pavés, des rues mal goudronnées, raccomodées et bosselées (même des rues récemment rénovées), des bordures de trottoir agressives... et même quelques rues praticables. Et cette situation n'est pas particulière à Ribeauvillé (où le maire a refusé la mise en place d'une commission "accessibilité et handicap") ; on la trouve dans de nombreux autres villes et villages, mais c'est évidemment ici que j'y suis le plus sensible...

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