Sous-Préfecture ; population : 9382 hab. (2006) ; altitude : 165 à 371 m ; superficie : 11 km2 Le nom de la ville pourrait dériver du latin "meule" ou du celte qui signifie maison du coteau. La présence de la Bruche qui longe la ville et des coteaux qui la bordent à l'ouest étayent les deux origines. Elle se trouvait sur la voie romaine qui longeait le piémont des Vosges, où ont été retrouvées des traces d'occupation mérovingienne. La ville apparaît au 9ème siècle ; au moyen-âge, la ville relève de l'empire, ce qui lui vaut des franchises, mais les évêques de Strasbourg y possèdent des biens, ce qui lui vaut des fortifications, un château, et des conflits... Restée catholique au 16ème siècle, elle devient le refuge des chanoines de la cathédrale, affectée au culte protestant, et les jésuites y établissent une école qui deviendra académie en 1618 ; ils sont aussi à l'origine d'une grande église, actuellement église paroissiale. Les chartreux et les capucins s'installent aussi à Molsheim et y laissent des monuments remarquables. Malgré les conflits entre les évêques et la ville de Strasbourg, qui ont des retentissements inévitables à Molsheim, la ville devient au 17ème siècle un centre de la Contre-Réforme en Alsace. Mais le passage de Strasbourg à la France lui rend son rôle et marque un coup d'arrêt à l'importance de Molsheim : en 1701, l'académie est transférée à Strasbourg et il ne reste à Molsheim qu'un collège. Grandeur et décadence. La révolution industrielle atteint Molsheim dont les activités se sont diversifiées jusqu'au 20ème siècle : c'est à Molsheim que s'installent, entre autres, les usines Bugatti, célèbres pour les voitures et des trains. Mais la ville n'a pas perdu son âme de petite ville de la route des vins d'Alsace et mise fortement sur le tourisme. |
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