20 janvier
Sélestat
|
19 303 habitants (2007 ; Sélestadiens) ; sous-préfecture ; altitude 165 à 184 m, sur la rive gauche de l'Ill La fondation de Sélestat serait due au géant légendaire Schletto (d'où le nom allemand de Schlettstadt). Au 10ème siècle, un comte d'Alsace y fonde un prieuré, dépendant de la célèbre abbaye Sainte Foy de Conques ; en 1217, la ville s'affranchit de sa tutelle et Frédéric II e Hohenstaufen lui accorde le statut de ville impériale. Le pouvoir passe alors petit à petit aux bourgeois. Les commerçants et la ville font construire l'église paroissiale Saint-Georges tout près de l'église romane Sainte Foy. Cette église de style gothique flamboyant fut construite entre 1220 et 1500. Sélestat prospère, devient membre de la Décapole en 1354, agrandit ses fortifications, reçoit des ordres monastiques et fait du commerce. A la renaissance, la ville est un centre très vivant et bouillonnant de l'humanisme, autour de Beatus Rhenanus, ami du grand Erasme. Son école est célèbre dans toute l’Europe. Jean Mentelin, originaire de la ville, met au point un système analogue à celui de Gutenberg pour l'imprimerie. Le réformateur strasbourgeois Martin Bucer naît à Sélestat en 1491. La Bibliothèque Humaniste est constituée avec l'héritage de Beatus Rhenanus ; elle comprend un fonds très important, dans lequel se trouve le livre où pour la première fois le nouveau continent est nommé Amérique. C'est aussi à Sélestat que pour la première fois on mentionne un sapin de Noël. Mais l'heure de gloire ne dure pas. La Réforme, la Guerre des Paysans qui agite alors le Sud du Saint Empire, puis celle de Trente Ans marquent le déclin de Sélestat. La ville est prise par les Suédois en 1632, occupée par les Français en 1634, officiellement annexée par Louis XIV (avec les autres villes de la Décapole) à la Paix de Nimègue en 1678. Elle est fortifiée par Vauban et l'ingénieur Jacques Tarade en 1674, devient ville de garnison de l'armée française et perd tous ses privilèges. Au 19ème et 20ème siècles, elle est plusieurs fois assiégée et partage de 1871 à 1918 puis de 1940 à 1945 le sort du reste de l'Alsace ; le 2 décembre 1944 elle est libérée par les américains mais les combats continueront jusqu'en février 1945. Ce n'est que tout récemment que la ville a vraiment recommencé sa croissance avec notamment l'implantation de zones industrielles (la zone d’emploi de Sélestat constitue le troisième bassin d’emploi du Bas-Rhin) et un grand dynamisme dans le domaine artistique. et touristique Chaque année le Corso fleuri du mois d'août rassemble des foules énormes. |
Accès
|